Comment traiter les itinéraires de structure atypique?

Je tente ici de partager sur le forum une série de réflexions intervenues ces derniers mois sur le canal Plein Air ou sur le Discourse international, dont la dernière date d’aujourd’hui. On commence à être suffisamment avancés, à la fois en termes de structuration du problème et de capacité de test, pour passer des messageries instantanées au forum.

Si l’on en croit les guides de balisage d’itinéraires de randonnée, il existe trois types d’itinéraires : les boucles, les linéaires, et les réseaux de carrefours définis par des poteaux nommés ou numérotés. Dans OSM les deux premiers sont traités par des relations contenant des chemins, et le troisième par des nœuds et des relations spécifiques caractérisés en particulier par le tag network:type=node_network.

La différence de traitement entre les deux premiers types et le troisième n’est pas toujours très pratique ni très intuitive, mais il y a pire : il existe dans le vrai monde ou dans OSM des objets qui échappent à cette classification. On peut identifier :

  • les réseaux définis par des poteaux signalétiques qui ne portent aucune identification, par exemple les poteaux portant des panneaux Dv (Panneau de jalonnement d'un aménagement cyclable en France — Wikipédia). La proposition Basic_network a tenté sans succès de les traiter.

  • les réseaux produits par des itinéraires linéaires ou des boucles qui ont plusieurs branches d’importance égale. Certains sont d’une complexité significative, et ressemblent à un petit graphe. Les plus simples sont par exemple l’itinéraire pédestre européen E2, divisé récemment et de manière artificielle en deux itinéraires ( 1956169 et 14018636)

  • les itinéraires avec des points remarquables, un peu comme une ligne de bus. Par exemple le circuit des 25 bosses à Fontainebleau. Et peut-être bien aussi les circuits d’escalade avec des « problèmes » (voies) numérotés.

  • la « segmentation technique » de grands itinéraires, introduite pour compenser les difficultés qui apparaissent sur les trop grandes relations. L’utilisation de sous-relations et de type=superroute est dédiée à cela.

  • les étapes des itinéraires, quand elles sont publiées par le gestionnaire. L’utilisation de sous-relations a été proposée, comme ci-dessus

  • un débat récent sur les « non-paths », ces sentiers tellement peu visibles qu’ils ne sont pas visibles du tout, a fait naître l’idée qu’un sentier (highway=path) est un objet qui a comme propriété d’être routable dans OSM et de se comporter comme un itinéraire sur le terrain parce qu’il y a un tracé physique visible. On peut concevoir d’autres objets routables qui constituent eux aussi des cas particuliers d’itinéraires, routables chacun à sa manière : des séries de cairns, des surfaces 2D (places piétonnes, plages, etc), des traversées en bateau ou à marée basse, etc.

Nous réfléchissons donc à comment rendre compte de ces différents types d’itinéraires de la manière la plus simple, quitte à expérimenter de nouveaux tags ou de nouvelles relations dans des outils que nous avons mis en œuvre. Ce fil de conversation est destiné à partager les idées proposées.