L’impact environnemental d’un tel projet comporte:
- ceux liés à la prise de vue
- ceux liés à l’hébergement de la plateforme (matériel, consommation électrique)
Mais il faut soustraire de ça les déplacements sur le terrain qui sont évités.
Les études nombreuses sur le sujet confirment que l’essentiel de l’impact environnemental du numérique est lié à la fabrication du matériel, bien plus que la consommation énergétique (y compris le trafic réseau). Aussi faut-il favoriser la durée de vie du matériel et cela passe aussi par le ré-emploi, la seconde vie.
Pour l’instance OSM-FR, 99% du matériel (en masse) est du ré-emploi (tout en occasion sauf les SSD), restent la conso électrique et le refroidissement du datacenter (lié à cette consommation).
Je n’ai pas fait de calcul du bilan carbone de l’instance OSM-FR, c’est quelque chose à faire, mais j’avais fait ça pour les serveurs que j’héberge chez moi où tout le matériel est de seconde main, du ré-emploi, à part les SSD (comme pour l’instance OSM-FR).
Dans ces conditions, l’essentiel de l’impact environnemental est donc dans la consommation énergétique (chez Enercoop) et mon dernier calcul avait conclut à l’équivalent sur une année complète des différents serveurs dans ma cave à deux pleins dans ma voiture seulement, et je n’avais pas pris en compte la récupération de chaleur qui me fait économiser sur mon chauffage pendant plusieurs mois de l’année (et pas de clim en été).
Les ordres de grandeurs entre les déplacements et l’hébergement sont très différents. Bien que ce soit à la mode de parler de l’impact environnemental du numérique (et de le surévaluer le plus souvent… souvent pour relativiser le reste), il est très faible comparé à ce que le numérique permet d’éviter.
Si une partie importante des prises de vues sont faites à l’occasion de déplacements qu’on ferait de toute façon, ça limite très grandement l’impact à la collecte des images.
Pour ça que j’aime l’idée des collectes faites par des camions poubelle.
Les déplacements évités que permettent une telle ressource ont de très fortes chances de générer au final une économie importante. On a déjà des infos en terme d’économies de temps et de déplacement venant de quelques collectivités qui font des prises de vues de ce type depuis plusieurs années.
Sur l’aspect « un silo de plus », c’est un silo ouvert comme l’a rappelé @vdct
Si des acteurs majeurs, qui font des prises de vues les partageaient cela éviterai à Google, Apple, Tomtom, Here, les collectivités et d’autres entreprises de parcourir nos routes plusieurs fois pour avoir des images à jour chacun de leur côté.
On peut avoir l’espoir qu’à terme, Panoramax puisse faire converger certains de ces acteurs, comme OSM l’a fait pour les données cartographiques et réduire l’impact lié aux collectes.
Pour les collectivités ça semble plutôt bien parti.
Sujet passionnant si on sort des postures polémiques (et c’est pas le cas de toute cette discussion).