Contribuant régulièrement au renforcement de certains tags depuis longtemps, cela fait quelques années que je crois beaucoup à la force du modèle attributaire d’OpenStreetMap. Ceci au point de penser qu’il peut constituer un commun à part entière.
Sans aller jusqu’à le séparer d’OSM et créer deux projets distincts, ils sont indissociables.
Néanmoins notre modèle attributaire peut représenter une source d’inspiration pour de nombreux gestionnaires de données à l’extérieur du projet OSM.
Nous constatons régulièrement le manque de cohérence, de réflexion même sur les structures de nombreux jeux de données et bases de données que nous utilisons. En tout cas d’uniformité entre de multiples endroits alors que ce sont les mêmes objets qui sont représentés.
Plus la quantité de données augmente et plus le besoin de standardiser les structures est important.
OpenStreetMap présente en plus l’avantage de n’avoir qu’un unique espace sémantique, obligeant la communauté à tenir en cohérence des concepts bien différents qui ne le sont habituellement pas (les bâtiments et la voirie proche, les routes et les réseaux électriques…).
Le temps passé à documenter nos attributs peut donc représenter un avantage significatif y compris en dehors d’OSM, sans qu’il soit nécessaire d’importer ses données dans le projet pour en profiter.
En France, nous avons déjà commencé à construire des passerelles stratégiques avec d’autres structures existantes.
Régulièrement au cours d’appels à commentaires pour des standards à paraître du CNIG, pour GraceTHD (modèle d’échange télécoms), StarElec (modèle d’échange des réseaux électriques).
Ces connections sont appelées à se renforcer avec d’autres standards de données, où que ce soit dans le monde.
L’intérêt grandissant, comme les données de la base, il est nécessaire de s’interroger sur les règles qui permettraient la meilleur réutilisation tout en protégeant efficacement ces productions.
On commence à entrer dans le cœur du sujet avec les choix faits par Overture Maps sur son propre schéma qui s’inspire pour l’instant d’OSM.
La licence du wiki régule les usages de la documentation elle-même, il est plus difficile de réguler l’usage d’une suite de champs dans d’autres bases de données que celle du projet OSM.
Hors de certaines syntaxes emblématiques (opening_hours…), la sémantique OSM est-elle réellement originale ?
Ces quelques réflexions ouvriront j’espère la discussion pour davantage de valorisation de notre modèle attributaire.
Le « schema » OSM étant dans les données « OSM ». Le schéma est-il ou non une part de la base de données. ? Et à ce titre même sans être original, il pourrait par protégé par le droit des bases de données à titre de copie substantielle ?
Cela voudrait dire que tous les tags approuvés (pour ne parler que d’eux) sont utilisés dans la base OSM et je n’en ai pas la certitude.
Il y a pour moi un objet à part de la base de données, constitué par l’ensemble des réflexions et du retour d’expérience depuis l’existence d’OSM, en particulier de la documentation du wiki.
Les tags dépréciés peuvent l’être pour une bonne raison et ne sont finalement plus utilisés dans la base et pourtant ils ont leur importance pour ne pas refaire le même chemin ailleurs.
Bref, je sépare strictement les données des attributs qui peuvent ou non servir à les qualifier.
Pour ce qui est de la protection via le droit des bases de données, mes compétences s’arrêtent là pour l’instant, je vais creuser le sujet.
S’il s’agit de « répandre » la manière de cartographier les propriétés des objets, « il suffit » de laisser faire le temps :
soit OSM convainc, et les autres copieront ;
sinon, ça restera notre tambouille.
Dans tous les cas, la manière d’évoluer de ce modèle doit rester de satisfaire au mieux les contributeurs et rien d’autre (si ce n’est des règles de base d’usage d’une base de donnée).
Pour ce qui est de la standardisation, je pense que c’est la diffusion d’outillages permettant la pré-alimentation automatique qui l’assurera.
N’oublions pas que c’est la très grande liberté d’usage qui fait que le modèle s’adapte en permanence aux besoins, avec le côté fatigant parfois que la recommandation d’aujourd’hui pourra être dépréciée demain…
« il suffit » de laisser faire le temps :
soit OSM convainc, et les autres copieront ;
sinon, ça restera notre tambouille.
Je pense que c’est une vision trop binaire des choses. Ce n’est pas ce que nous voyons en réalité.
Lorsqu’OSM convainc, ce n’est pas en laissant faire le temps. C’est en faisant une promotion active, en participant à des consultations publiques ou en construisant des démonstrateurs.
Lire la contribution au géostandard StarElec pour avoir une idée de ce que ça peut représenter. Particulièrement aux commentaires 25, 31, 38, 39 et 42.
Ce par ailleurs déjà plus notre tambouille : des syntaxes emblématiques sont déjà sorties du périmètre OSM (opening_hours).
Le propos est donc de mieux répartir la charge de la promotion et de constater que ça fonctionne déjà sur des cas très particuliers.
Nous allons avoir à le faire à un niveau plus important à l’avenir puisque Overture nous défie déjà sur cette thématique.
Oui, cela restera le cas. On est pas obligé de changer quoi que ce soit dans la construction actuelle pour que ce soit utilisable en dehors. La preuve avec les retours d’expérience passés.
Oui et de schéma explicites aussi.
Aujourd’hui, on doit aller dans le wiki lire la documentation pour les produire à la main. Demain j’aimerais qu’on puisse les dériver automatiquement des Data Items.